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Switchgrass

Origine et caractéristiques botaniques

Le switchgrass ou panic érigé (panicum virgatum) est une céréale sauvage autrefois très répandue aux États-Unis (Amérique du Nord)

C’est l’une des nombreuses panics de la famille des Graminées et plus précisément des Poaceae, genre de plantes herbacées, annuelles et vivaces, présentes sur l’hémisphère nord du globe.
C’est l’une des herbacées qui dominaient la grande prairie à hautes herbes du Midwest où elle accompagnait, sur de vastes étendues, d’autres graminées prairiales. Ces herbacées étaient notamment consommées par d’immenses troupeaux itinérants de bisons nord-américains. On la trouve encore en touffes spontanées dans les reliques de la prairie sauvage.

Le gouvernement des États-Unis la considère depuis 2006 comme une source potentielle d’agrocarburant, plus respectueuse de l’environnement que d’autres, et qui pourrai réduire notre dépendance à l’égard du pétrole.

Les anglophones lui ont donné de nombreuses dénominations vernaculaires: Tall panic grass, Wobsqua grass, Lowland switchgrass, Blackbent, Tall prairiegrass, Wild redtop, Thatchgrass, Redgrass ou encore Switchgrass.

Systeme racinaire switchgrass

Les caractéristiques botaniques du switchgrass (panic érigé)

  • Règne : Plantae, Graminée
  • Famille : Poaceae
  • Genre : Panicum
  • Espèce : Panicum virgatum L., Switchgrass panicum virgatum switchgrass
  • Origine : Amérique du Nord.Plante vivance rhizomateuse non traçante (non invasive)
  • Métabolisme photosynthétique : C4 (comme la canne à sucre ou le maïs)

Caractéristiques techniques

Les variétés types

variétés switchgrass seedenergies

Outre-Atlantique, la variété Cave-in-Rock, de type upland, est depuis de nombreuses années utilisée pour le développement de nouvelles variétés.

Aujourd’hui elle reste en retrait pour laisser la place à de nouvelles références bien plus rustiques et productives comme RC BigRock, RC Sundance ou RC Chippewa.

2 types se caractérisent pour choisir la bonne variété

/!\ ATTENTION : Toutes les plantes, mais là en particulier le switchgrass, ont une dormance. Elle est à prendre en considération dans le calcul de la dose de semis. Naturellement, le switchgrass a un taux de dormance très élevé, c’est pour cette raison que la sélection des semences est très importante.

• Type « Upland » : Potentiel en forte amélioration avec la sélection. A l’origine adaptée aux petites terres avec bonne tolérance sécheresse, peu sensible au gel

Les upland sont travaillées depuis plus de 20 ans pour sortir de nouvelles variétés. Elles sont aujourd’hui très performantes et très rustiques dans tous les types sols .

L’augmentation du PMG à permis de diminuer la dormance et favorise la rapidité de levée pour contrer les adventices la première année. 

La résistance aux maladies est nettement amélioré avec ce processus de sélection.

Gel de variété lowland• Type « Lowland » : Croissance rapide, adapté aux sols lourds et humides, mais assez sensible au gel

Les variétés lowlands sont originaires du sud des Etats Unis et des régions subtropicales. Elles préfèrent les environnements chauds et les terrains inondables. Elles sont de moins en moins utilisées à cause d’un PMG très faible et de leur taux de dormance très élevé. Leurs sensibilité au gel est à prendre en compte suivant la région d’installation.

← Reprise de végétation 3ème année, gel de pieds en variété Kanlow (lowland) en Champagne-Ardenne.

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Les différentes variétés par types

Lowland

Upland

Alamo

Kanlow

BoMaster

Performer

Cave in Rock

Shelter

Shawnee

RC Sundance

Blackwell

Carthage

Sunburst

Forestburg

RC Chippewa

RC BigRock

RC Tecumseh

Dacotah

La sélection de nos semences.

Le bassin de production de nos variétés se trouve sur les mêmes latitudes que la mise en production, afin d’assurer et d’optimiser la réussite.

Variété faunistique, biomasse ou fourrage

Sélectionner la bonne variété de panic érigé (switchgrass) suivant votre région

Notre offre actuelle de graines de panic érigé est préparée par des centres de semences.

Les critères de sélections de ces variétés sont les valeurs fourragères, le rendement, la productivité, l’adaptabilité des semences au milieu et la rusticité.

Ce groupe de variété fonctionne bien en litières alternatives, fourrage, en habitat faunique, contrôle d’érosion et en production de biomasse énergie.

Carte de France des variétés de Switchgrass Seedenergies

Zone d'adaptabilitée

Après plusieurs années d'essais, toutes les variétés sont adaptées au sol et au climat de France avec des spécificités par variété. Particularité des lowland attention au gel.

Une variété, 2 solutions

S1 .Une solution fourrage d'appoint

Shawnee ou RC Bigrock sont deux variétés fourragère fine et feuillue avec une bonne digestibilité, un potentiel de productivité 7 à 12 tonnes de MS / ha.
Taux de MAT avoisinant les 10%

Switchgrass une variété, 2 solutions ! Paille, Herbe

S2 .Une solution paille ou biomasse

RC_BigRock, RC Sundance et RC_Chippewa sont des variétés biomasse, rustique à fort potentiel de production pour devenir autonome en paille 9 à 13 tonnes de MS / ha

En rythme de croisière les deux solutions sont cumulables sur la même année.

Fauche d’une coupe en vert de foin en juin et on laisse repousser la matière qui sera récolté ensuite entre Février et avril de l’année suivante (à partir de la troisième année).

Le tonnage globale est réparti sur les deux périodes. Cette méthode est à compléter d’un amendement calculé sur la production envisagé.

S3 .Une solution Couvert Faunistique

Toutes nos variétés produisent un très bon couvert, visité par tous les animaux allant de 1m à 2,50m de hauteur.

Le switchgrass une litière alternative 

Retour d’une année de test avec la FDCUMA et les Chambres D’agricultures Corrèze et Dordogne

Switchgrass : équivalent à la paille, voire mieux !
Une 2ème étape avec le groupe a été de déterminer le pouvoir absorbant du switchgrass. Pour cela, un agriculteur (Stéphane Gorce, à Estivals) s’en est procuré sous forme de bottes rondes (brins longs) et en ensilage (brins courts). Plusieurs petits tests ont été réalisés : Box avec des vaches d’engraissements en brins longs, canards en brins courts et veaux sous la mère en brins longs et courts.

Les résultats sont les suivants :
• Box avec Vaches d’engraissement : un box est paillé avec de la paille de céréale et l’autre avec du switchgrass brins longs en même quantité. Aucune différence notable n’a été observé entre les 2 modalités. Le switchgrass a montré une capacité d’absorption similaire à la paille.

• Palmipèdes (Canards prêts à gaver) : une partie du bâtiment a été paillée avec la paille de céréale et une autre avec du switchgrass ensilé (brins courts). Le switchgrass a été plus intéressant que la paille, on a pu observer une qualité d’absorption plus longue dans le temps.

 Veaux sous la mère : Des analyses de fer avaient été réalisées pour déterminer si le switchgrass en contenait. Les résultats montrent que la teneur en fer contenue dans l’échantillon de switchgrass est infime. Concernant la qualité d’absorption, aucune différence notable n’a été observée entre de la paille de céréale et du switchgrass brins longs. Les box ont été curés au bout de 40 jours. Les veaux en ont ingéré autant que de la paille, et les résultats en couleur lors de l’abattage des veaux sont bons (0 et 1). Avec le switchgrass brins courts, l’éleveur a dû curer la litière au bout de 30 jours car les veaux commençaient à être sales.

Des vidéos à regarder sur les litières alternatives switchgrass

Quand semer le switchgrass ?

Le switchgrass est à semer entre le 1er mai et le 15 juillet.

Un sol bien réchauffé entre 12°c et 14°c est à privilégier pour favoriser la germination du switchgrass. L’année du semis, il est impératif de ne pas avoir de gel sur les premières feuilles.

La fenêtre de semis est large et à adapter suivant les conditions de sol et de météo de sa région.

La terre doit être bien affinée et bien rappuyée avant semis.

Aussitôt semé, un passage de rouleau lourd est IMPERATIF dans tous types de sols.

Semis

La période de semis en plein champs s’étale de début avril à mi-juin suivant les conditions climatiques et la qualité de la structure du sol.

Il est fortement conseillé d’effectuer plusieurs faux-semis avant la mise place de cette culture afin de limiter la concurrence des adventices lors de la levée du switchgrass. Ceci permet de limiter l’usage des produits chimiques de désherbages.

Nos préconisations sont tournées vers la sécurité, car la semence est chère. Ne pas se précipiter pour mettre le semoir dans le champs. Attendre une température en sol de 13°C à 14°C.

Les graines de switchgrass sont photosensibles. Le semis à la volée est à proscrire. Si la graine reste à la surface du sol, exposée à la lumière, elle ne germera pas.

La profondeur de semis ne doit cependant pas excéder les 1,5 cm de profondeur en sol limoneux.

La graine étant très fine, le sol doit être bien rappuyé avant et après le semis, afin que le contact graine-sol soit parfait.

Préférez un semis entre 10 et 12 kg/ha avec semoir traditionnel pour en assurer une bonne levée et optimiser vos chances de réussite. Avec des très bon préparatif de lit de semence et une météo clémente, il est possible de réduire la dose de semis.

L’expérience démontre que même avec les roues plombeuses d’un semoir semis direct il est fortement conseillé de rouler avec un rouleau lourd type cambridge.

Pour assurer un bon contact graine-sol et permettre à la graine de switchgrass d’être dans les meilleures conditions de germinations, rouler énergiquement avec ce type de rouleau lourd crénelé ou équivalent. (Rouleau cambridge)

Levée du Switchgrass en images

Ambroisie parasitant le switchgrass
Ambroisie parasitant le switchgrass

Désherbage

Les leviers agronomiques (l’Ambroisie)

Contre l’ambroisie, le labour ne constitue pas une stratégie très efficace : ses graines sont en effet capables de résister longtemps dans le sol.

Le faux-semis représente un excellent moyen de réduire le stock semencier de l’ambroisie avant l’implantation des cultures de printemps, car la technique favorise les germinations. Un déchaumage, seul ou précédé d’un désherbage chimique en cas de présence de vivaces, est recommandé. 

Le binage permet également de réduire les ambroisies entre les rangs de semis. La technique peut être combinée à une application d’herbicide sur les rangs.

L’interculture d’été, après récolte de cultures d’hiver, constitue une excellente période pour intervenir contre l’ambroisie. Celle-ci peut se développer sur les chaumes, émettre son pollen allergisant et accroître le potentiel d’infestation des parcelles. Surveillance et vigilance s’imposent donc pour intervenir avant sa floraison.

Me contacter pour plus de précision sur des cas précis de parcelle ou d’adventices concurrentes. 

Récolte

Les bonnes conditions de récoltes arrivent entre février et mars

Rendement potentiel : 5 à 15 tMS/ha
Récolte : Au printemps ou à l’automne 

2 techniques de récolte :
Fauchage & pressage : un peu plus coûteux mais facile à stocker.
Ensilage : densité très faible (120 – 150 kg/m3) besoin d’un grand espace de stockage vrac.

Pour stocker la matière et la garder saine, il est préconisé d’avoir un taux d’humidité inférieur à 15%. Au delà de ce taux d’humidité le stock peut chauffer entraînant une dégradation de la qualité.

Destruction et remise en culture

La destruction s’effectue de juin à août

La première étape consiste à récolter ou broyer la biomasse aérienne vers la mi-juin. L’objectif est d’épuiser les réserves du rhizome, qui sont à leur plus faible niveau mi-juin. Dès le redémarrage des rhizomes, il est préconisé d’opérer mécaniquement en utilisant un rotavator qui permet de détruire les repousses et de fractionner le rhizome. Le switchgrass s’avère plus sensible que le miscanthus à la destruction mécanique et peu de repousses sont donc attendues après ce passage.

En cas de nouvelles repousses (fin juillet/août), on poursuit la destruction mécanique avec 1 à 2 passages de chisel, afin de remonter les fragments de rhizomes à la surface du sol. Peu de repousses sont observées à l’automne. Un semis de céréales pourra alors s’envisager après un léger nivellement à l’aide de disques et en utilisant un semoir direct.
L’utilisation d’un désherbant total de type glyphosate, en lieu et place du passage de rotavator, a donné des résultats équivalents.

Conditionnement

Les semences sont conditionnée en dose de 12kg

Biomasse : 1 Dose -> 1 Ha Pour un objectif de production biomasse ou de fourrage, une dose permet d’ensemencer une parcelle de 1 hectare.

Couvert à gibier : 1 Dose -> 1,5 Ha Pour du couvert à gibier, de la lisière au plein champs, une dose permet d’ensemencer une parcelle de 1,5 hectare.

Déclaration PAC

Capture portail Telepac

PAC 2023 et codes cultures : précisions pour certaines cultures pérennes et les jachères

Les codes cultures mobilisés pour la prochaine campagne PAC sont modifiés.
Moins nombreux (il faudra cependant apporter des précisions selon les libellés de cultures), ils tiennent compte des évolutions de la programmation PAC 2023, et notamment de l’apparition des écorégimes (consultez la fiche explicative en cliquant ici).

Ainsi, dans la nouvelle liste des codes cultures, il est précisé la catégorie de surface agricole (terre arable (TA), prairie permanente (PP) ou culture pérenne (CP)) de la parcelle déclarée, ainsi que la catégorie de surface définie pour l’écorégime.

En effet, pour plusieurs cultures, ces catégories peuvent différer soit parce que :
• la conduite de ces CP s’apparente à celles des cultures annuelles et s’inscrivent dans des systèmes de polyculture avec une rotation annuelle, et/ou parce que certaines de ces cultures sont par ailleurs buttées ;
• l’enherbement inter-rang est difficile du fait du type de sol ;
• la culture couvre toute la surface et la notion d’inter-rang n’a pas de sens ;
• ces cultures, qui ne sont pas des arbres, des arbustes, des arbrisseaux, participent à la diversification (principalement les plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM)).

Les cultures considérées comme CP du point de vue de la catégorie de surface agricole, mais comme TA pour l’écorégime sont :
(les chiffres entre parenthèses correspondent aux précisions à apporter aux codes cultures)
• le houblon (HBL) ;
• les autres légumes ou fruits pérennes (FLP) : asperge (001), rhubarbe (002), autres fruits pérennes (003) et autres légumes pérennes (004) ;
• les plantes aromatiques pérennes non arbustives ou arborées autres que la vanille (ARP) : estragon (001), origan et marjolaine (002), romarin (003), sarriette des montagnes (004), thym (005) et autres plantes aromatiques pérennes non arbustives ou arborées > 5 ans (006).
• les plantes à parfum pérennes autres que la lavande et le lavandin (PRF) : géranium (001), hélichryse (002), vétiver (003), violette (004), ylang-ylang (005) et autres plantes à parfum pérennes de 5 ans et plus (006).
• la lavande et le lavandin (LAV) : lavande (001) et lavandin (002).
• les plantes médicinales pérennes autres que des arbres (PME) : gentiane (001), hysope (002), mélisse (003), sauge sclarée et officinale (004), verveine (005), autres plantes médicinales pérennes de 5 ans et plus (006) et cassis bourgeon (007).
 les cultures pérennes à forte biomasse (MSW) : miscanthus (001), switchgrass (002), canne fourragère (003), silphie perfoliée (004) et autres cultures à forte biomasse hors bambou (005).
• les pépinières – plants laissés en terre moins d’un an (PEV).

L’autre modification notable concerne les codes cultures des jachères.
Les codes jachères sont simplifiés à partir de 2023 : les anciens codes J5M (jachère de 5 ans ou
moins), J6S (jachère de 6 ans ou plus déclarée comme SIE) et J6P (jachère de 6 ans ou plus) sont supprimés.
Les surfaces précédemment déclarées avec les codes J6P devront être déclarées avec un code de la rubrique des prairies permanentes.
Les surfaces précédemment déclarées avec le code J5M devront être déclarées avec le nouveau code « JAC ».
Les surfaces précédemment déclarées avec le code J6S en 2022 ne pourront être déclarées avec le nouveau code « JAC » que si elles sont déclarées pour l’éco-régime (voie « biodiversité et paysages agricoles ») ou la BCAE8 (surfaces favorables à la biodiversité – précisions en cliquant ici).

Dans le cas contraire, elles devront être déclarées en PP.

Les jachères (terre arable) n’ont plus qu’un seul code : « JAC », auquel il faudra apporter une précision :
• couvert herbacé – (001) ;
• jachère mellifère – liste nationale d’espèces pour la BCAE8 et l’écorégime – (002) ;
autre jachère fleurie/mellifère/apicole (respectant un cahier des charges) – (003) ;
• jachère faunistique – mélange d’espèces ni herbacée ni mellifère (respectant un cahier des charges) – (004) ;
• repousses de cultures couvrantes (005).

Comment doit-être déclaré un semis de switchgrass et ce couvert est-il possible en jachère ?

Si ce couvert herbacé est en place depuis cinq ans ou moins, il convient d’utiliser le code culture « autres praires temporaires de 5 ans ou moins » (PTR).
Si ce couvert herbacé est en place depuis cinq ans révolu ou plus, il convient d’utiliser le code culture « prairie en rotation longue (PRL) ».
Ce couvert peut être déclaré en BOR, BTA ou BFS.
En espèce pure, une surface en switchgrass ne peut pas être déclarée en jachère car ce couvert ne fait pas parti des couverts autorisés pour une jachère.
En revanche, associée à d’autres graminées éligibles, le switchgrass peut faire partie de la composition d’un mélange jachère.

Chaque département à des spécificités, contactez votre DDT pour vous assurez une déclaration en règle.

Carte des parcelles en France

Utilisez la carte afin de voir si des parcelles de Switchgrass sont déjà implantées dans votre région.

Le Switchgrass en Vidéos

Contenu

Le switchgrass une culture pleine d’avenir : Rapide présentation du switchgrass par Franck FOURNIER. Parcelle implantée en Indre et Loire (37) en 2006 en variété biomasse